Gabriela Mistral
Montpellier, Hérault
La Serena, Chili
Gabriela Mistral en kakemonos
Kakemonos en espagnol

Novembre 2005, voyage au Chili pour rendre hommage à Gabriela Mistral à La Serena dans le cadre d'une collaboration Chili – Département de l'Hérault en France.

Antoine Martinez, maire de Bédarieux, Federica, Raul Saldivar, maire de La Serena, Georges Bonan.

Concert en hommage à Gabriela Mistral avec Angel Parra, Los Jaivas, Eduardo Perralta et beaucoup d'autres…

Rencontre avec les enfants du collège Cerro Grande des sœurs Guerrero et avec les enfants de l'école Bernarda Muril.

Visite à la maison et sur la tombe de Gabriela dans le Valle del 'Elqui.
LA RIQUEZA DEL CENTRO DE LA ROSA ES LA RIQUEZA DE TU CORAZON

Cuando estaba en Irán leí esta frase de Gabriela Mistral tan cercana de la poesía persa que me recordó esta historia que a menudo yo contaba hace algunos años.

En Australia, en el más desierto de los desiertos, un grupo de aborígenes camina; niños, mujeres y hombres avanzan y después se paran, avanzan de nuevo y se detienen nuevamente. El inevitable antropólogo que los sigue observa que cuando se paran, a veces un buen rato, no hacen nada; permanecen allí sin descansar ni comer. Despues de varios días de haberse interrogado pacientemente acerca de este fenómeno inexplicable, va a ver al más anciano de los aborígenes y le pregunta por qué hacen esto. El anciano lo mira con esa mirada llena de compasión reservada a los antropólogos y le dice: "¿De verdad no sabes? ¡pero si esperamos a nuestras almas!"

Siempre experimento una sensación de tranquilidad cuando cuento esta historia. He aquí la explicación simple de los estados de trastorno, tristeza, ira… multiplicados al infinito de lo que sentimos los unos por los otros. Corremos adelante mientras que nuestras almas van a la velocidad de la progresión, ella ve todo, se detiene cada vez que es necesario… Inventemos aún mas y siempre espacios donde esperemos a nuestras almas. O encontremos en este mundo lugares, momentos de iluminación donde nuestras almas puedan alcanzarnos. Imagino también una lampara con una llama que viene de ese mundo invisible donde nos detenemos de vez en cuando, ese "lugar de ninguna parte" donde viven los espíritus puros, donde la poesía es el lenguaje que a la velocidad de la luz nos permite experimentar nuestro ser. En ese lugar, en ese estado físico y psíquico, por un instante, somos plenos. De ese lugar, invisible, fuera de todos los lugares conocidos, hablamos los lenguajes energéticos de las plantas, de los animales, de los volcanes, la lengua sagrada de lo vivo; la poesía. Con el permiso de Gabriela Mistral, me acuesto en la tierra y juego con ella.
LA RIQUEZA DEL CENTRO DE LA ROSA ES LA RIQUEZA DE TU CORAZON

Lorsque j'étais en Iran j'ai lu cette phrase de Gabriela Mistral si proche de la poésie persane qui m'a rappellée cette histoire que je racontais souvent il y a quelques années.

En Australie, dans le plus désert des déserts, un groupe d'aborigènes marche; enfants ,femmes et hommes avancent puis s'arrétent, avancent à nouveau et s'arrétent à nouveau. L'inévitable anthropologue qui les suit observe que lorsqu'ils s'arrétent parfois longtemps ils ne font rien; ils sont là… sans se reposer, ni manger. Après plusieurs jours à s'interroger sur ce phénomène il va voir le plus ancien des aborigénes et lui demande pourquoi ils font cela. L'ancien le regarde avec ce regard plein de compassion réservé aux anthropologues et lui dit : "Vraiment tu ne sais pas? mais, nous attendons nos âmes!"

Je ressens toujours un sentiment de calme quand je raconte cette histoire, voilà la simple explication des états d'affolement, tristesse, colère... multipliés à l'infini de ce que nous ressentons les uns des autres . Nous courrons en avant alors que nos âmes vont à la vitesse de la croissance, elle voient tout, s'arrête chaque fois que c'est necessaire .... Créons encore et toujours des espaces ou attendre nos âmes. Où trouver dans ce monde des lieux, des moments de lumière ou nos âmes peuvent nous rejoindre. J'imagine aussi une lampe à la flamme venue de ce monde invisible ou nous nous arrêtons de temps en temps, ce "hors -lieu" ou vivent les esprits purs, ou la poésie est le langage qui à la vitesse de la lumiére nous permet de ressentir notre être . Dans ce lieu ,dans cet état physique et psychique pour un instant nous sommes entiers. De ce lieu là, invisible, hors de tous les lieux connus nous parlons les langages énergetiques des plantes, des animaux, des volcans, la langue sacrée du vivant; la poésie. Avec la permission de Gabriela Mistral je me couche sur la terre et je joue avec elle.
Accueil     News     Bio-Geographie     Peintures & Dessins     Sculptures     Art Public     Livres     Contact